Lille...

 

Accueil 
Lille... 
des bris, coups, 
Epilogue... 
Pétition... 
Contact 

  Pilote en Algérie, trois citations à l’ordre de l’armée, pour un enfant des congés payés né à Colmar c'était 'faire son devoir' quand des terroristes s'en prennent à la France.

  Depuis il aura bien fallu faire l’indispensable retour sur soi, se souvenir que des parents eux aussi étaient qualifiés de terroristes en leur temps, constater qu'à chaque fois qu'il était question d'une autre façon de voir, de penser ou de respirer le terme de terroriste ressert pour fustiger cette pure émotion que représente un peuple.

  Et, pour ce qui est de l’Algérie beaucoup de pages restent à écrire, connaîtra-t-on un jour le nombre soldats tués par les munitions dont certains rémunéraient les hétaïres d’Alger ?


  Instructeur pilote professionnel avion puis photographe il était dans la nature des choses pour un alsacien de s’impliquer dans la vie sociale, de s'intéresser à l'histoire d'une citée ou j'avais un moment trouvé mon contant…  

  Le quartier Saint Sauveur est rasé. Ce qui restait du vieux Lille devait faire l’objet d’une rénovation à la Ceausescu avec en prime une rue à quatre voies coupant le quartier en deux, des actions souvent énergiques menées à l’époque au sein du Lille Ancien avaient permis d'éviter le pire*, mais seul les faits sont de l'histoire, cela faisait quelques temps que l'on se chamaillait pour une question de ' trou noir ' entre la rue des Chats-Bossus et la rue de la Monnaie, j'avais réalisé des prises de vue pour matérialiser le manque d'éclairage etc.,

Un soir on téléphone, les gens de la mairie et de la CUDL sont devant la maison Gilles de la Boë pour cette  question d'éclairage et là on apprend qu'une route à quatre voies devait relier la rue Thiers au Bd Carnot en passant par la ' dent creuse ' où se trouve l'actuel l'Hôtel de la Treille, coupant le Vieux Llile en deux ce qui impliquait de raser une partie conséquante  du patrimoine ancien dont un côté de la rue de Gand...!

Autant dire que cela ne se passait pas très bien, on promit de mette le feu au premier engin qui se pointerait place Louise  de Bettignie, ce qui n'allait pas de soi à l'époque, puis de discutions en tergiversations, la loi Malraux finit par s'imposer mettant fin à des projets aussi imbéciles que ruineux.

En 1995 j’avais présenté divers documents que peu de lillois devaient avoir eu la chance de compulser dont un carnet de croquis de Baudouin Maître verrier à Lille du tout début du 17ème siècle, le récit du siège de la ville de 1708 et 1709 édité à Utrecht  par Nicolas Chevalier avec la description des médailles frappées à cette occasion… Cette exposition au Lille Ancien n’a suscité que peu d’intérêts si ce n'est quelques demandes un rien condescendantes de la part de spécialistes locaux qui savent, ou qui pensent savoir en se réfugiant derrière un tas de diplômes ou de références qui rempliraient des pages…, ceci n’a rien d'une spécificité locale ; lors du dernier Dico-d’Or, Bernard Pivot avait demandé à un invité s’il avait eu un jour à manipuler un outil de couvreur dont il était question dans la dictée, … 'je n’ai pas eu ce malheur'..., cette réponse résume à elle seule le mépris de nos sommités pour le faire, le menu.

 ....alors que près d'un enfant  sur dix sort de l’école sans savoir déchiffrer correctement une annonce, encore moins rédiger un CV…, à ce propos il faut rappeler que sur le million de fonctionnaires du Ministère de l’Education Nationale près de deux tiers ont une formation de prof ... !, à moins que tout cela ne fasse partie du fond de commerce de toute une élitocratie voguant de juteuses commissions en bonnes bouffes.

  ...et, personne ne me dira qu'un enfant à qui on aura donné les moyens de se défendre dans la vie, quelque fut son passé proche ou ancien ne finira pas de se forger un avenir !  

  Considérée par les Lloyds comme la ville la plus plus riche d’Europe au début du 19ème siècle on rencontre toujours à Lille et l’opulence et la plus extrême misère. A la salle d’arme je croisais un moment le fer avec un ami qui habitait une courée avec un chiotte pour une dizaine de familles, du subliminal pour ce prof de philo !

  La photo du haut donne une idée de l’état de décrépitude de quartiers préemptés par la mairie et destninés à disparaître, ici la place dite aux oignons*, la deuxième est à l’hommage d’une sainte honorée depuis Carthage dont la mise en place sur une façade lilloise mériterait un jour d’être contée. De cette époque je peux me targuer d’avoir su intéresser bien des habitants à leur patrimoine, tenté de modifier l’image un peu trop traditionnelle à mon goût de la carte postale, pris des milliers de clichés du chantier d’Euralille qui ont depuis rejoint un classement définitif, les couleurs de Lille étant passée par là*, donc plus question d’expo, mais qui sait, d’autres auront fait mieux !

  

9

10

11

12

13

Bien venue au Blog "une lacheté ordinaire"

http://blog.unelacheteordinaire.com/

[Accueil][Lille...][des bris, coups,][Epilogue...][Pétition...][Contact]

Copyright (c) Tous droits réservés.

baumann.louis@neuf.fr